Rencontre avec Coeur d'Ombre (suite)

une partie du cerveau de Fumée d'Esprit écoutait attentivement ce que disais le guérisseur (avec un peu de chance, un jour, ça lui permettrait de se soigner tout seul plutôt que d'être obligé d'aller se plaindre a Cœur d'Ombre, ce qui, bizarrement, faisait frémir Spirit)en prenant des notes tandis que l'autre continuait d'insulter joyeusement sa bouche, sa langue et tous les muscles qui les activaient (plein !). étrangement, cette partie du cerveau s'insultait aussi, se traitant de mauvais chef incapable de se faire obéir par un misérable langue. bref, Spirit faisait tout plein de choses tres bonnes pour son éducation (reviser son inventaire d'insulte et repérer un max de plantes médicinale et essayant d'apprendre leurs effets)

Coeur d’Ombre vit avec satisfaction que le fennec l’écoutait avec attention. Etait-il intéressé ? Apparemment, oui. Une sensation de joie le parcouru. Il continua alors la visite de son antre. Il s’avança vers sa litière en faisant un signe de queue pour indiquer à Spirit de le suivre. Il expliqua :
« Alors là, c’est ma litière. Je dors ici, et parfois, quand il y a un blessé ou malade particulièrement grave sur lequel je veux veiller, je l’installe ici, juste à côté de moi. »
Sa litière était située dans un coin de son antre. Assez étroite, elle suffisait amplement au frêle corps du guérisseur. Composée de plume, de feuille de palmier et de mousse, elle avait l’air absolument parfaite pour s’endormir au chaud. A coté, on pouvait distinguer quelques petites traces et restes de mousse, indiquant que quelqu’un dormait parfois ici. Ombre montra l’endroit opposé à sa litière du museau, où reposait quatre ou cinq litières un peu plus grande. Il continua :
« Et là, c’est l’endroit où dorment mes patients. Ils sont ... »
Shadow s’interrompit au beau milieu de sa phrase. Non, non, il ne fallait pas ... Mais toutes ses pensées devinrent soudainement confuses. Un affreux sentiment de peur montait en lui. Son cœur battit à mille à l’heure, et ses pattes devinrent soudainement molles. Non, non ... Il lutta, mais la peur devint encore plus forte. Ses yeux s’agrandirent d’effroi et sa lueur devint plus terrifiante que jamais. La peur et l’horreur s’étaient emparées de lui, l’emprisonnant dans un état de panique totale. Tout ce qui se trouvait autour de lui le terrifiait, il avait l’impression de se trouver en danger de mort, même pire. Il regardait autour de lui, aux aguets, s’attendant à tout moment qu’une chose surgisse de nulle part pour l’achever. Son estomac et sa gorge étaient si noués qu’il avait des nausées. Le poil plaqué par la sueur froide, ses pattes cédaient sous son poids. Ombre dit tout à coup d’une voix déformée par la peur, étouffée, étranglée :
« Non ... Non ! Nooon !! Pas lui, pas mon bébé, pas Shriver !! Je t’en supplie, ne fais pas ça ! Il changera, c’est évidant. Et puis, l’incident qui s’est déroulé il y a trois couchers de soleil n’était pas si terrible ... S’il te plait, je ne veux pas, je ne veux pas ne plus voir Shriver quand je me réveille le matin, je veux pouvoir continuer de le câliner, je ne pourrais pas vivre sans lui ! Malgré ses différances, je l’aime tant ... Je ferais tout ce que tu veux, mais je t’en prie, PAS SHRIVER ! »
Le guérisseur se recroquevilla sur lui-même comme si on voulait le battre.

[Allez, un peu d’action !! xD]

Spirit ouvrit de grands yeux lorsque Coeur d'Ombre commença a "délirer"
*AaAAAaaAAAhh ! je le savais, ce renard est fou completement fou !! au secours, faites moi sortir d'iciiiiiiiiii !* pensa Spirit (et cette fois, les 2 parties de son cerveaux pensait exactement la même chose)
- Coe .. Coeur d'Ombre ?? tu ... tu es sur que ça va ?? qu'est-ce qu'il y a ?? tu veux que j'aille chercher quelqu'un ??
Spirit chercha dans la taniere ce qui pouvait effrayer le guerrisseur mais il ne vit rien...

"Shriver ..."
Les yeux du père agrandis d'effroi, le regard suppliant et rempli de larmes.
"Shriver ..."
Les yeux sans pitiés de la mère, remplis de haine et de soif de sang. Ses crocs pointaient entre ses babines retroussées en un rictus de soif de sang.
"Shriver ..."
Et le petit renardeau maigrichon se tenait là, debout sur ses quattre pattes, les yeux grands ouverts d'étonnement et d'incompréhension. Son regard vert qu'il promenait sur sa mère et son père semblait dire : "Que se passe-t-il ? Maman a du chagrin ?" Il ignorait se qui allait se passer, et désormais, plus rien ne pouvait changer le court du temps et son destin.
"Shriver ..."
La mère se jette sur son fils, toutes griffs dehors. Son père hurle. Lui, ne comprend pas. Des étoiles. Le monde qui tourne. Un dernier cri de son père. Le noir.
"SHRIVEEER !!!" hurla Coeur d'Ombre à s'en déchirer la gorge.
Il se recula encore plus mais ne fit que se cogner la tête. Tout l'effrayait. Chaque chose était dangereuse. Il fallait fuir, et vite.
"Shriver, Shriver, Shriver ..." marmonna le guérisseur.
Ses yeux affolés cherchèrent une issue, mais il ne vit rien. Toutes les couleurs semblaient ternes et le monde tournait autour un peu trop vite à son goût. Un grognement sourd sortit de sa gorge endolorie. Il fallait le sauver ... Mais l'événement s'était-il déjà produit ? Il s'aperçu qu'il ignorait tout de temps. Etait-ce la nuit ou le jour ? Depuis combien de temps se trouvait-il là ? L'angoisse se saisit à nouveau à la gorge, l'étouffant à moitié.

"Coe ... Coeur d'Ombre ?? Tu es sûr que ça va ?? Qu'est-ce qu'il y a ? Tu veux que j'ailles chercher quelqu'un ??" demanda la voix lointaine de Fumée d'Esprit.
Shadow sursauta si violement qu'il s'affala à moitié sur le sol. Le fennec le regardait avec un air mi-étonné, mi-apeuré.
Coeur d'Ombre regarda autour de lui, complétement perdu. Que se passait-il ? Mais rien voyons ! Il ne comprenait pas la question de Spirit. Avait-il fait quelque chose d'étrange ? Il ne pensait pas non. Pourtant ... Il remarqua son pelage plaqué de sueur et parfois, une nausée venait l'assaillir. Ses pensées étaient trop confuses, et un mal de crâne l'empêchait de réfléchir convenablement. Apparemment, il avait attrapé un petit rhume. Il ferait une petite cure de plante plus tard. Ne comprenant toujours pas la question d'Esprit, Shade demanda tout bêtement d'une voix éraillée :
"Quoi ? Je t'expliquais seulement que c'est ici que dorment mes patients ! Tu trouves que l'endroit n'est pas approprié ?"

Spirit s'étrangla de stupeur. il ouvrit de grands yeux effrayés * il a hurler comme un fou ! et il fait comme si de rien était ? il ne se rappelle pas ou quoi ? et cette odeur, c'est de la peur non ? et là, dans ses yeux, ce ne serait pas un éclat de folie ?* Spirit fit un gros effort pour ne pas paniquer. il serra les dents si fort qu'elles durent s'enfoncer de 3 centimètres dans ses gencives.
- ce n'est pas ça, Coeur d'Ombre ... mais tu hurlais, tu parlais d'un ou d'une certain(e) Shriver ou un truc comme ça, mais c'est pas grave hein, continuons la visite dit le jeune fennec d'une voix minuscule en essayant de ne pas paraitre effrayé, mais plutot encourageant .
*de toute évidence il est ... possédé par un MzimuBaya, un esprit méchant, surement du genre qui possède les renards et leur fait faire des choses horrible sans que l'hôte ne se rende compte de quoi que se soit... ce qui signifie qu'il peut me sauter dessus et m'égorger d'un instant a l'autre ...* spirit déglutit douloureusement pour retenir un gémissement.

Le saisissement prit Coeur d'Ombre au dépourvut. Ainsi donc, il venait de faire une de ses crises d'angoisse sans raison apparente ? Devant le jeune Fumée d'Esprit ? Découragé, Shade se doutait qu'à présent, le fennec se méfierait de lui. Voila. Cette belle après-midi gâchée en quelques minutes seulement. Il poussa un long soupir. Il posa son regard perçant sur Spirit qui semblé très crispé. Pas étonnant ! Mais ... Qu'avait-il dit ? Que Shadow répétait sans cesse le nom de Shriver ? Shriver ... Shriver ... Qui était-ce ? Une étrange sensation se répandit dans son corps. Il le savait, il connaissait Shriver. Très bien, même. Comment avait-il pu l'oublier ? Où était-il, à présent ? Où ? Que faisait-il ? Etait-il encore en vie ? Une angoisse le saisit. Shriver ... Ce nom sonnait si étrangement ... Ce n'était pas très courrant. Il prit soudain conscience que Fumée d'Esprit attendait qu'il continue. Complètement déboussolé, il bafouilla :
"Hein ? Euh oui ... Euh ... A ... Alors on parlait de quoi déjà ?"
Obsédé par le nom de Shriver, il ne parvenait plus à se concentré sur quoi que ce soit.

Spirit hésita. fallait-il rester calme ou paniquer, avertir le clan que si on tombait malade, on atterrissait entre les pattes d'un fou psychopathe qui avait des pertes de mémoire et des absences ?
comme il avait entendu dire qu'il ne fallait Sous AUCUN prétexte contrarier un fou, il opta pour la première solution : le calme.
- hmmm ... tu me parlais des plantes et de leurs effets. rappelle toi ... (il montra une plante aux hasard) tu en étais a celle là je crois ...

Ombre remarqua l'air horrifié de Spirit qui semblait prit d'une peur panique à son tour. La guérisseur fut presque surpris qu'il ne parte pas en courant et en hurlant que c'était un fou furieux à éliminer sur le champ. A la place, il répondit avec un calme forcé :
"Humm ... Tu me parlais de plantes et de leurs effets, rappelle-toi ... Tu en étais à celle-là, je crois ..." fit-il en montrant des fleurs de pavot.
Shade fit un effort sur-renard pour se reprendre et récita sans vraiment compendre ce qu'il disait
"Les fleurs de pavots sont très utiles. Il suffit d'en récolter les graines et le remède est déjà prêt à l'emploi. Avaler ces graines permet d'aténuer les douleurs telles que les maux de tête ou la douelur d'une blessure physique. Mais cela permet également de calmer un renard en état de ... En état de choc ... Euh ..."
Il sentait la gène l'envahir. Il mourait d'envie d'être seul pour pouvoir réfléchit tranquillement mais il voulait aussi se ratrapper envers Fumée d'Esprit. Il se redressa et opta pour la solution la plus simple : lui demander. Il le questionna d'une voix qu'il voulut calme mais elle trahissait qu'il était plus tendu que jamais :
"Euh ... Que veux-tu faire ? Partir te restaurer et te reposer ou rester encore un peu ? Cela ne me dérange pas du tout, hein ! si tu veux, nous verrons comment préparer un remède contre les rhumes ..."

Spirit prit un ton doux et condescandant.
- oh, tu sais, je ne voudrai surtout pas te déranger. tu dois avoir des tooooonnes de trucs a faire ... si je reste dans tes pattes je vais te gêner ... et puis il faut attraper des proies pour le clan ! et puis, y'a plein de choses a faire, hein ?
* et j'ai peur que tu pète définitivement un câble, que tu me saute dessus, que tu me force a avaler d'horribles mixtures qui me feraient bruler de l'intérieur, ou devenir aveugle, ou perdre tout mes poils, ou me rendraient aussi fou qu'un certain guérisseur ici présent, ou que tu me torture, ou que tu m'éventre*
Spirit fit un petit sourire a Ombre et recula treeees lentement vers la sorite sans quitter le renard des yeux (sait-on jamais x) )

Ce fut sans surprise. Spirit n'hésita pas une seconde, s'apercevant bien que Coeur d'Ombre lui ouvrait une porte pour s'enfuir et s'éloigner du "renard fou".
"Oh, tu sais, je ne voudrais surtout pas te déranger. Tu dois avoir des tooooonnes de trucs à faire ... Si je reste dans tes pattes, je vais te gêner ... Et puis il faut attraper des proies pour le Clan ! Et puis, il y a plein de choses a faire, hein ?"
Après un dernier sourire bien timide et craintif, le fennec recula doucement vers la sortie avant de disparaitre par l'ouverture.

Shade soupira. Voilà. Encore une fois, il avait tout gâché. Toute l'amitié qu'il avait pu obtenir de Spirit pendant cette après-midi était volatilisée. En quelques minutes. Il eu un profond soupir plein de tristesse, les oreilles basses. Un renard de plus qui se méfirait de lui. Que malheur ! Pourquoi ? Pourquoi fallait-il que tout le monde le fuit ? C'était trop injuste. Ombre tapa rageusement dans un caillou avec une patte. Il se mit à tourner en roud à grand pas énervés. Les idées bouillonaient dans sa tête, toutes confuses et désordonnées. Il voulut se mettre à rélféchir, mais il sentit que quoi qu'il fasse, il n''arriverait pas à se calmer. Il se résolut à se reposer un peu. Il s'allongea sur sa litière, enfin, se jeta dessus, plutôt. La furreur commençait à l'envahir. La furreur contre lui-même. La rancune d'avoir perdu, encore une fois, un semblant d'amitié.

C'est fini, je lock. (: