Fugue. [PV Croco & Noisette]

Dans la plaine du Clan de la Cendre, il n’y avait pas un chat, pas le moindre mulot non plus, d’ailleurs. Le temps était trop chaud, le soleil tapait trop fort, l’atmosphère était trop lourde et semblait vous étouffer. Il n’y avait pas un souffle de vent, rien qui ne puisse vous rafraichir dans cette plaine brûlante. On se serait cru à la période la plus chaude de la Saison des Feuilles Vertes.

La forêt non loin de là était déjà plus accueillante, plus vivante. L’ombre tant recherchée produite par les arbres était une sorte d’oasis. De la fraicheur, enfin. Chacun se réfugiait dans ce petit monde frais et apaisant.

Une flèche rousse passa en un éclair à travers la forêt, soulevant quelques brins d’herbe et un petit nuage de poussière dans son sillage. Petit Rêve, haletant, courait sans s’arrêter. Mais au fond de lui, une énorme fierté montait en lui. Pour la première fois de sa vie, il avait réussi à fuguer ! Par fuguer, j’entends bien sûr par fuguer plus loin que trois mètres plus loin que le frontière du Clan des Cimes. Il y avait réfléchit toute la nuit, s’était tourné et retourné sur sa litière pour finalement mettre son plan de fugue au point. Il s’était endormi pour être sûr d’être bien en forme et s’était réveillé bien avant les autres, avant même les premiers rayons du soleil. Et puis, tout simplement, il était sortit à pattes de velours. Une fois au beau milieu du Clan endormi, il avait longuement inspecté les alentours, soucieux de se faire prendre. Mais non, tout le monde dormait où était déjà partit à la chasse. Le camp était parfaitement vide. Un sourire malicieux aux babines mais le coeur un peu pincé à l’idée de fuguer sans son cher frère, il était partit en courant. Il avait dépassé la frontière sans hésiter et s’était lancer sur les terres inconnus qu’il avait tant voulu voir depuis si longtemps. Enfin ! A lui les explorations ! Libre, seul, sans parents pour lui dire ce qu’il fallait faire, ce qu’il ne fallait pas faire, quand renter et bien d’autres choses encore. Ce n’était pas amusant ça. Mais là ... ce serait autre chose. Il ne s’était pas arrêté de courir, il voulait aller le plus loin possible avant de se mettre à farfouiller un peu partout. Le soleil s’était levé, envoyant ses rayons brûlants et Petit Rêve s’était mit à bouillir. Il n’y avait pas prêté attention jusqu’à ce qu’il voit une forêt devant lui. Ne souhaitant que s’allonger à l’ombre, protéger de la morsure du soleil, il avait redoublé de vitesse à s’était précipité vers la forêt, traversant la plaine d’une chaleur assommante le plus vite qu’il pu.

A présent, il venait d’entrer sous les arbres. La fraicheur l’enveloppa et il poussa un soupir de bonheur. Il fit encore quelques bonds joyeux sur l’herbe verte et fraiche avant de s’écrouler contre un arbre, les yeux fermés. Le souffle court, le cœur battant, Petit Rêve baignait dans le bonheur. Enfin ... C’était si agréable de se sentir libre Il se promit d’emmener Petit Granit avec lui la prochaine fois. Ensemble, il s’amuseraient comme dois fous. Il sourit.

Il ne tarda pas à se relever d’un bond. Pourquoi perdre du temps à se reposer ? Il en aurait tout le temps quand il rentrerait. Il n’avait aucune idée d’où il se trouvait. En territoire ennemi peut-être ? Ça ne le gênait pas. Il se mit à marcher à pas joyeux, dressant les oreilles au moindre bruit, s’émerveillant de la moindre chose. C’était merveilleux, pour un petit renardeau qui n’est pas beaucoup sortit, de voir la nature si belle l’entourer. Il avait un sourire jusqu’aux oreilles. Il avait imaginé le monde extérieur un peu plus dangereux que ça. Tout cela semblait si calme, si paisible ! Alors pourquoi son père et sa mère lui interdisait d’aller se promener seul ? Etrange.

Tout à coup, il sentit quelque chose le frôler. Aussitôt, son cœur s’emballa, son imagination débordante imagina un scénario catastrophe et le renardeau poussa un petit glapissement aigu. I fit un bond de quatre mètres (ou presque) et se retourna vivement pour tomber nez à nez avec ... Une feuille morte. Il resta un long moment à la fixer d’un air perdu. Puis un fou rire le prit et après s’être tordu de rire par terre, il éventra la feuille d’un coup de patte. Il reprit sa route non sans jeter un dernier regard derrière lui pour regarder la feuille en mille morceaux.

A bout de quelques minutes, Petit Rêve qui flânait tranquillement entendit un infime craquement à sa gauche. Il sursauta une nouvelle fois et regarda attentivement en direction du bruit. Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Il voyait clairement les brins d’herbe bougeait, comme si une minuscule chose avançait doucement. Un rongeur ? Sûrement ! Un sourire malicieux se dessina sur le museau de Petit Rêve. S’il arrivait à l’attraper, il aurait une gloire au Clan ! Tous les petits et apprentis l’admireraient ! Qui sait, peut-être qu’il ne serait même pas puni ... Sûr de lui, il se fit le plus petit possible et avança très doucement vers la touffe d’herbe. Il se croyait invisible, mais il avait oublié sa queue touffue qui se tenait bien droite, fière. Il était maladroit et alors qu’il n’était plus qu’à une queue de renard de sa proie, il fit craquer une brindille. Le craquement retentit dans le silence de la forêt. Seul un sourd ne l’aurait pas entendu. Aussitôt, une boule de poils gris fusa hors de la touffe d’herbe avec une vitesse surprenante. Ça aurait pu être un monstre assoiffé de sang, Petit Rêve bondit à suite sans même prendre le temps d’identifier sa proie. Il sentait l’excitation envahir son corps. Ses pattes allaient et venaient à une vitesse incroyable et il prenait les virages par grands dérapages serrés. Il se rapprochait à vue d’œil de sa proie, et il en prenait conscience. Cela lui donna des ailes, et il redoubla sa vitesse. Il n’était plus qu’à une queue de renard environ. Il pouvait même apercevoir le coeur du rongeur battre follement et ses yeux briller de terreur. Dans une seconde, il pouvait l’avoir ... Il n’hésita pas. Il se ramassa sur lui-même et bondit le plus loin possible, les yeux rivés sur sa proie. Il sentit ses griffes s’enfoncer des les poils mais sa satisfaction se métamorphosa bien vite en stupeur et de l’horreur. Il sentit une morsure glacée l’engloutir, et un liquide froid s’engouffra dans son nez, ses oreilles et sa bouche.

Paniqué, il se mit à battre des pattes. Il s’était bien vite rendu compte qu’il avait plongé droit dans une rivière. Tout ce qu’il fit, c’est produire un grand remous qui ne le fit pas bouger d’un poil. A travers les vagues qu’il produisait lui-même et entre deux vaines tentatives de respirer, Petit Rêve entrevit sa proie. Mais il n’essayer pas de la rattraper, ni même de la toucher. Il s’en fichait complètement. Dans cette situation, la seule chose qui importait était de vivre. Ses poumons commençaient à le brûler sérieusement. Il sentait sa tête qui lui tourner, et le fait de bouger les pattes ne faisait que l’épuisai deux fois plus vite. Alors il s’arrêta dans un soupir. A quoi bon ? C’était fini. Alors qu’il commençait à se relâcher, il sentit qu’il se cognait la tête. Il se retourna et vit, Ô miracle, une branche morte qui flottait à la surface de l’eau. Elle était assez petite et instable, certes, mais c’était une chance bénite que lui offrait le Clan des Etoiles. Le coeur bondissant dans sa poitrine, petit Rêve usa ses dernières forces pour rejoindre son radeau de fortune et s’y hisser. Au bout d’un moment qui lui parut si long, il parvint à s’accrocher et se hisser hors de l’eau. Respirer ... Enfin. La respiration sifflante et précipité, le renardeau respira pendant un long moment de grandes goulées d’air. Il ferma les yeux, le monde tournant autour de lui. Il sentit que le courant l’emportait et s’aperçu que la berge était toute proche. Il n’hésita pas et sauta de nouveau dans l’eau pour rejoindre la berge. Mieux valait-il ne pas attendre que la branche retourne en plein milieu de la rivière. Au bout de quelques bonds maladroits, il put enfin rejoindre la terre ferme sur laquelle il s’écroula.

Combien de temps passa ? Aucune idée. Le pelage plaqué contre lui, la respiration rauque, sifflante et précipitée, écroulé sur la berge, les yeux fermés, Petit Rêve était dans un état pitoyable. Comment cela avait-il put arriver ? C’était quand même maladroit. Comment avait-il put ne pas voir la rivière juste devant lui et bondir en plein milieu ? Le renardeau finit par se lever doucement. Ses pattes tremblantes menaçaient de se dérober sous lui mais il fit quelques pas. Il se sentit mieux, plus assuré. Le plus gros était passé. Au bout d’un moment, il se mit à trottiner doucement pour se dégourdir. Tout à coup, il vit une chose grise sur le bord de la rivière. Il s’approcha et poussa un petit glapissement de surprise. Sa proie ! Son petit mulot gisait sur la berge, trempé mais bien là. Une fierté sans pareille monta en lui. Sa première proie ! Sa totue première proie ! Il la prit entre ses crocs le plus délicatement possible, et, la queue bien droite, fier comme un paon, il se mit à pavaner avec son trophée de chasse.

Tout ça pour un petit mulot de rien du tout ...

L'air de la forêt était calme et doux. Paisible. Aucune brume ne flottait entre les troncs d'arbre, et les feuilles des arbres ne laissaient pas paraître le soleil, offrant un lieu sombre mais non effrayant à celui qui venait se promener dans la forêt.
Celui ? Non, celle.
Fumée de Noisettes avançait à pas feutrés, les oreilles dressées pour détecter le moindre bruit qui indiquerait une proie, tandis que ses yeux furetaient au bas des troncs des arbres pour essayer de reconnaître quelques feuilles qui pourraient être utile à Brume Cristalline. Bien qu'elle ne savait rien de la guérison, lors de sa promenade avec la guérisseuse, elle l'avait quelques peu aider à cueillir ses herbes.
Elle se dirigeait peu à peu, à moitié consciente, vers la lisière de la forêt. Un bruit la fit soudain s'arrêter, tout les sens en alertes, les oreilles dressées. Elle ne s'intéressaient plus aux herbes. Ses oreilles se pointaient dans toutes les directions, essayant de trouver l'origine de ce bruit.
Une proie, assez grosse, courait à toute allure sur le sol de la forêt. Était-elle seule ?
Oui.
L'apprentie se représenta dans la tête un cerf, avant de se dire qu'un cerf irait beaucoup plus lentement, ferait plus de bruit car il serait apparemment plus gros que ce qu'elle entendait, et aussi... serait une proie beaucoup trop grosse pour elle. Elle décida de d'abord trouver la proie, puis de faire le point des choses après.
Elle commença à marcher à pas feutrés, sans faire craquer les feuilles sous ses pattes, suivant la piste non pas à l'odeur mais au bruit, ce qui était un peu compliqué, car son ouïe n'était pas aussi bien développé que... que Plume de Feu ou alors Tornade de Givre.
Elle sortit de la forêt. Un moment ébloui par le ciel clair, elle cligna plusieurs fois des yeux pour s'habituer à la luminosité, puis résistant à l'envie de s'ébrouer, ce qui la ferait se remarquer, elle avança encore un peu, ses yeux à peine habitué à la clarté furetant déjà partout pour trouver sa proie. Ainsi occupée, le "SPLOUFF" qui retentit derrière elle la fit sursauter. Elle se retourna, affolée, et aperçut la rivière. Tout d'abord, tout lui sembla normal avant qu'elle n'aperçoivent de grosses bulles à la surface et d'énormes vagues qui venaient lécher le bord du lit de la rivière. Très prudente, elle s'approcha un peu, puis huma l'air. Ses poils se dressèrent alors sur son échine, et elle se mit à grogner : l'odorat puant du Clan des Cimes ! Elle se mit en position d'attaque, prête à sauter sur l'ennemi dès que celui-ci sortirait de l'eau.
Elle était ainsi postée, immobile, lorsque sa patte glissa sur une touffe d'herbe mouillée. Elle dérapa, et tomba, se retenant de toute ses forces avec ses griffes sur le sol pour s'empêcher de tomber dans la rivière. Haletante, elle plantait ses griffes avec une force surprenante dans la terre molle.
Mais le temps que durèrent toute ses actions, l'ennemie était sorti de la rivière. Fumée de Noisettes grogna : c'était un bébé. Elle montra les crocs, gardant ses distances. Se relevant péniblement, ses griffes s'arrachant du sol humide en emportant quelque brins d'herbe. Sans quitter le petit du Clan des Cimes des yeux, elle essuya négligemment ses pattes dans l'herbe mouillée, puis grogna encore un peu, ses poils dressés sur l'échine. Le bébé portait une proie. Fumée de Noisettes sentit le fumet quelques peu adoucit par l'odeur de l'eau parvenir jusqu'à elle. Elle grogna encore plus fort, car l'apprentie n'avait pas faim et cette proie ne pouvait que lui imprimer du dégoût. De plus, elle était très en colère : un membre du Clan des Cimes, le Clan ennemie, avait volé du gibier sur le territoire du Clan de la Cendre ! Sur le territoire de sa mère ! Il n'avait absolument pas le droit. Elle gronda :
- Qu'est-ce que tu fais ici ?!
Elle se plaqua au sol, ses préparant à bondir. Ses pattes se détendirent pour s'envoler, quitter le sol et atterrir sur le petit... Elle n'avait pas assez d'élan, mais était sûr que si elle essayait une deuxième fois, elle y arriverait. Aussi elle se plaqua une nouvelle fois au sol... Ses pattes commencèrent à trépigner d'impatience...

Le gamin continuait sans se lasser à se pavaner. Quand il raconterais ça au Clan ... Oh oui, ce serait bien, si bien. Il était déjà sur son petit nuage totu plein de gloire et d'admiration. La queue dressée, les oreilles pointées en avant, ses pattes se levant bien haut, il tenait sa proie avec délicatesse. Il était tellement plongé dans son doux rêve qu'il n'entendit ni les grands bruits d'eau, ni les craquements qui pourtant, résonnait dans cette forêt si calme. Il fit donc un saut de quatre mètres en l'air -enfin c'est ce qu'il cru- quand il entendit une voix grondante lui parler :

"Qu'est-ce que tu fais ici ?!"

Petit Rêve fit une demi-tour sur lui même et se retrouva à quelques mètres enface d'une renarde. assez jeune, elle avait un pelage bien roux et des yeux noisettes. Avec son museau plissé et ses corcs découverts, elle ne semblait pas très contente ... Peu importe. Même quand l'inconnue fit un bond vers lui, le renardeau ne se démonta pas et se fit plus grand encore. Il n'avait pas peur. Après avoir tué cette proie, il se sentait capable de tout, même de se battre contre cette renarde. Il se redressa de toute sa hauteur, fière, et fixa la renarde droit dans les yeux sans ciller. Il fit d'une voix audacieuse :

"Je chasse, ça ne se voit pas, peut-être ? Je fais ce que je veux, quand je veux, ou je veux. Alors maintenant, qui que tu sois, tu vas me laisser tranquille faire mes petites affares, et toi tu vas retourner aux tiennes. Et puis d'abord, je n'ai pas peur de toi. Si tu m'embêtes plus longtemps, je me battrais avec toi, et tu mordras la poussière en moins de deux. C'est compris ?"

Il hérissa sa petite queue touffue et montrant ses minuscule quenottes. Il était sûr de lui, sûr qu'il allait battre l'inconnue. C'était facile, après tout. De quel Clan pouvait-elle être ? Peut importe, ça ne changeait rien.
Quand il raconterais au Clan qu'il avait battu une renarde d'un autre Clan. Il sourit malicieusement.

[Désolée du retard, j'ai eut une longue coupure internet :S]

Ecaille de Crocodile était partie chasser tôt ce matin là, et espérait qu'elle arriverait à trouver au moins un mulot. Elle avait décidée d'aller en territoire libre, mais décidement elle c'était tromper de route, puisque l'endroit où elle se trouvait empester le Clan de la Cendre. La rouquine savait bien à présent qu'elle n'aurrait pas dut quitter le Clan de l'Ecume pour aller chasser seule. Elle aurrait dut demander à ce qu'un guerrier l'accompagne, surtout qu'il n'était pas sûr de ce promener seul avec cette meute de chien errant dans les parages.

Ecaille de Crocodile entendit soudainement des renards, ou plutôt, elle les sentait. Peut-être pourrait-elle leur demander son chemin ... Mais, elle entendit l'un d'eux dire :

"Qu'est-ce que tu fais ici ?!"

Et l'autre dire :

"Je chasse, ça ne se voit pas, peut-être ? Je fais ce que je veux, quand je veux, ou je veux. Alors maintenant, qui que tu sois, tu vas me laisser tranquille faire mes petites affares, et toi tu vas retourner aux tiennes. Et puis d'abord, je n'ai pas peur de toi. Si tu m'embêtes plus longtemps, je me battrais avec toi, et tu mordras la poussière en moins de deux. C'est compris ?"

La rouquine décida donc de s'abstenir d'intérvenir pour l'instant ...

La rouquine resta stupéfaite après la tirade courageuse que le renardeau venait de lancer. Elle était tellement pétrifiée qu'elle n'entendit ni le bruissement à sa gauche, ni n'aperçut pedant un instant une furtive fourrure aussi rousse que la sienne disparaître parmi les buissons. Elle cligna des yeux, puis, soudain, éclata de rire. A travers ses gloussements - c'était presue si elle pluerait de rire -, elle essaya d'articuler :
- Co... comment ? Tu... tu penses que ! Que... tu me battra ??!
L'apprentie était trèèèèèès vantarde. Don... ou défaut qui ne partira jamais.
Elle réussit à se calmer à moitié. Toujours avec es petits sursauts de rire, elle reprit d'une voix plus égale :
- Bon, admettons que tu n'ai pas peur, mais à moins que tu ai déjà commençé ton entraînement...
Elle insista bien sur le "déjà", tout en fixant de manière plutôt étonnée et nargueuse :
-... je ne sais pas comment tu fera.
Elle resta silencieuse un instant, puis repris :
- Mais dis, tu n'as pas répondu à ma question...
On aurait dit qu'elle allait le bouffer.
- Qu'est-ce que tu fais ici ?
Maintenat qu'elle était plus calme et moins conentré sur ce... renardeau, elle se détendit un peu et changea de position, pour se mettre en position assise. C'est alors qu'elle distingua entre les feuilles, juste derrière le renardeau, un bout de fourrure rousse qui dépassait. Elle comprit aussitôt qu'un autre renard était sur le territoire, près d'eux, sans doute en train de les observer. S'efforçant de ne pas regarder dans cette direction, elle huma discrètement l'air. Mais l'odeur du Clan des Cimes était trop imposante pour distinguer les autres - celle du buisson de framboises, à côté, de la sève des arbres, de l'herbe ou bien... du renard qui se cachait.

Être jeune ... C'est beau quand même. Être rempli d'espoir dans la moindre parcelle de chair, d'espoir de gloire, de se démarquer, de se faire connaître. Et le mieux, c'est d'y croire. Et Petit Rêve, ce petit imbécile, y croyait. Il croyait dur comme fer de pouvoir battre la renarde ! Alors qu'il n'était pas plus gros qu'un lapin grassouillet, alors qu'il n'avait pas le moindre entraînement. Il se tenait bien droit, fier, fixant la renarde droit dans les yeux. Cette dernière s'excalama :

"Co ... Comment ? Tu ... Tu penses Que ! Que ... tu me battras ??!

Puis elle éclata de rire, ou plutôt mourut de rire. Carrément. Vexé, Petit Rêve lui jeta un regard dégouté.

"Bon, admettons que tu n'ai pas peur, mais à moins que tu aies déjà commencé ton entraînement ... Je ne sais pas comment tu feras."

Il y eu une pause pendant laquelle Petit Rêve fit fonctionner son cerveau à mille à l'heure pour toruver une réponse cinglante qui aurait cloué le bec à cette renarde vantarde. Mais cette dernière continua sans qu'il n'ai eût le temps de dire quelque chose :

"Mais dis, tu n'as pas répondu à ma question ... Qu'est-ce que tu fais ici ?"

Le gamin répondit aussitôt :

"Quoi ? Mais tu es sourde ou quoi ? Je te l'ai dit à l'instant ! Il faut ouvrir tes oreilles ! Je CHASSE. Tu peux le remarquer toute seule, non ? -elle montra sa proie inerte à ses pattes- Et maintenant, hors de mon chemin. Tu me gênes dans ma chasse, car je compte en chasser pleins d'autres ici. Allez ouste !"

C'était limite à mourir de rire. voir une petite boule de poil de rien du tout tenir un discour aussi sérieux ... Evidement, trop occupé à se vanter et essayer de faire peur à la renarde, elle ne vit pas le renard caché dans les buissons. Son regard fier fixait la renarde, rien d'autre.

Ecaille de Crocodile apperçut que le ton de la discution continuait à monter entre les deux renards, et elle décida donc de sortir des buissons. Se mettant ainsi à découvert, elle risquait gros. Mais elle pourrait demander sa route en même temps, elle qui s'était perdue...

"Euh, bonjour. Je m'appelle Ecaille de Crocodie du Clan de l'Ecume, et je me suis perdue... Quelqu'un d'entre vous ne saurrait-il pas la direction à prendre pour que je puisse rentrer chez moi ?"

Sa queue battait l'air à une vitesse folle, tellement elle était stréssée...

Il attendit une réponse, un sourire fier plaqué aux babines. Il trépignait de savoir s'il avait enfin réussi à lui clouer le bec, à cette renarde. Mais totu à coup, il entendit un bruissement de feuilles. Petit Rêve sursauta et fit un bond de trois mètres -ou presque-. Il vit un autre renard arriver. Ou plutôt, une renarde. Il ne reconnaissait pas l'odeur de son Clan, mais elle n'avait pas l'air d'être du Clan de la Cendre.

"Euh, bonjour. Je m'appelle Ecaille de Crocodile du Clan de l'Ecume, et je me suis perdue ... Quelqu'un d'entre vous ne saurait-il pas la direction à prendre pur que je puisse rentrer chez moi ?" demanda la nommée Ecaille de Crocodile d'une voix un peu anxieuse.

Petit Rêve ouvrit de grands yeux. Décidément, il ne comprenait pas. On n'avait pas le droit de venir sur un territoire ennemi, non ? C'était assez amusant de voir qu'il avait plus d'intrus que de renard appartenant au Clan du territoire. Il ne répondit rien et laissa ce soin à la renarde de la Cendre, en lui lançant un regard qui voulait dire : "Ton territoire est mal gardé, ma vieille."

Fumée de Noisettes plissa les yeux. L'intru du Clan des Cimes était très têtu. Plus qu'elle ne pensait. Ainsi donc, il ne voulait pas partir... Elle n'était pas encore guerrière, et ne savais pas beaucoup d'attaque. Jusqu'ici, Plume de Feu lui avait plus enseigné les défense. Donc, la voie de la force était une mauvaise voie... pour l'instant. Restait celle de la ruse et du sarcasme. Elle rejeta :
- Très bien, comme tu veux. Lorsque tu croisera un guerrier ou Tornade de Givre ou encore Demi-Coeur, le chef, ils seront moins tolèrants que moi, je peux te le dire. Mais si tu as envie, je ne vais pas t'en empêcher ! A ta guise... Mais à propos, connaîtrais-tu les mots frontières, clan, chef, guerrier ou Clan ?
Elle redressa la tête dans une allure de défis et sa queue rousse touffue balaya gracieusement le sol. Ce n'était pas pour ça qu'elle avait oublié le renard caché dans les feuilles. Elle ne savait toujours pas de quel Clan était-il, mais, en tout cas, elle pensais que s'il était dangereux, il serait intervenu plus tôt. Elle le vit soudain se lever et sortir du feuillage. Il leur dit qu'il était perdu et... qu'il était du Clan de l'Ecume ! Fumée de Noisettes s'en serait mordue la queue. Elle se promenait et tombait sur deux renards étrangers au Clan de la Cendre ! Vraiment, quel pot. Elle déclara, légèrement énervé :
- Fallait pas t'écarter de ton Camp, si t'es même pas capable de trouver ton chemin !
Ce n'était pas très gentil, mais le renardeau de la Cimes l'avait déjà échauffé. Puis elle déclara :
- Tu est là depuis longtemps, hein ? Alors aide-moi à ramener cet exité dans son Camp ! Tiens, vous allez vous accompagner ! Allez, pchtt !
Et elle se détourna, sa queue décrivant des cercles furieux.

Sympathique. Savait-elle au moins qu'Ecaille de Crocodile était beaucoup plus puissante qu'elle, et qu'elle pourrait lui trancher la gorge d'un coup de crocs ? Apparement non. A moins qu'elle ne le sache mais voulait se faire passer pour quelqu'un d'impressionante ? Décidement, les renardeaux étaient de plus en plus bizarre.

"Très bien, je rentrerais à mon clan seule. Mais ne fais pas attention si je me perds dans ton territoire."

Fumée de Noisettes n'écouta que d'un oreille très distraite par la colère ce que la guerrière ennemie lui disait. Elle marmonna rageusement :
- C'est ça, très bien...
Elle sursauta soudain et revitn vers eux à grand pas :
- Non mais ça va pas la tête ? Manquerai plus que vous nous voliez du gibet... D'ailleurs, il l'a déjà fait, lui...
Elle regarda méchemment le petit du Clan de la Cimes. La rage lui envahit tout le corps et elle se coucha, les oreilles rabattus, les yeux presques rouge, grondant férocement et sourdement. Puis elle se redressa, et daigna observer la guerrière. Elle ne semblait pas trop méchante, mais Fumée de Noisettes doutait qu'elle se soit perdue : on ne se perd pas comme ça, quand même... C'était sûr, elle était venu les espionner ou leur voler du gibier. Elle se méfier donc aussi de... comment... Ecaille de Poisson ? Non, Ecaille de Crocodile. Si elle était gentille, on ne lui auarit pas donner le nom du crocodile... Il fallait prendre garde envers elle : ce devait être l'une des plus terrible guerrière de son Clan.
- Non, je vais vous raccompagner.

Petit Rêve aimait bien Ecaille de Crocodile. Comme lui, introduit en territoire ennemi. Peut-etre qu'elle voulait faire ses preuves, elle aussi ? Et, comme lui, agressée par cette renarde de la Cendre ? Il senti un élan de compassion lui réchauffer le coeur et sourit de toute ses dents à la guerrière de l'Ecume. Ainsi, le gamin se moqua complètement de la renarde de la Cendre qui essayait vainement de l'intimmider et se rapprocha, mine de rien, vers Ecaille de Crocodile. Peut-être pourrait-ils s'échapper ensemble pour accomplir leur mission ? Cette idée lui sembla incroyablement attirante si bien qu'il fit tout pour attirer "discretement" l'attention d'Ecaille de Crocodile pour lui exposer son plan. Quitte à lui marcher sur les pattes ou lui tirer la queue. Pas très discret.

"Non c'est bon ! J'y vais toute seule !"

Et elle s'en alla, loin de la femelle de la Cendre, qui ne lui inspirait pas confiance. Elle s'avait qu'elle retrouverait son chemin. Il fallait juste qu'elle arrive à justifier son arrivée ici. Et puis, elle n'aurrait pas tenue à se cacher pendant des heures dans le buisson, à ne rien faire. Il fallait qu'elle bouge.

Elle partit donc en courrant, droit vers le Clan de l'Ecume.

Fumée de Noisettes fut confronté à un dilemme très compliqué. Sois elle poursuivait la guerrière ennemie, l'empêchant ainsi de voler la Cendre et remplissant ses fonctions de bientôt guerrière. Mais en faisant ainsi, elle laissait le petit des Cimes, un clan encore plus détesté que celui de l'Ecume. De plus que le renardeau était perspicace et ne manquait pas d'audace... Mais en restant là, la guerrière s'échappait et pouvait faire n'importe quoi.
Elle réfléchit. Quoique que Écaille de quelque chose n'avait pas l'air trop méchante. Non, peut-être qu'elle n'était pas une voleuse ni une espionne. Pourrait-elle la laisser partir ? Elle serait en défaut si elle s'était trompé sur son compte. Elle lança un regard au petit de la Cimes. Il avait toujours le même air rebelle. Non, vraiment, Noisettes ne savait pas que faire. Soudain, elle lança à l'adresse de la guerrière, espérant que cela la ferait revenir ici :
- Peureuse ! Trouillarde ! Même pas capable de se battre !

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